LES CAMPAGNES C'EST FINI
Le silence des paysans devrait nous intérroger.
En France, pays des droits de l'homme, nous autres ruraux vivons une misère noire.
Nous sommes sacrifié par les gens des mafias.
Nous n'avons pas accès à la justice et la justice ne nous écoute pas.
Les droits ne sont pas les mêmes que l'on ait des solidarités ou que l'on soit seul...
que l'on soit riche ou pauvre.
La misère, c'est comme un puit où la société m'a fait tomber.
D'un puit, tu ne remontes pas... tu y perds tes forces jusqu'à en mourir.
De temps en temps, les services sociaux me balances quelques aides pour montrer qu'ils s'occupent de nous...
moi, j'en ai marre de bouffer leur oeufs pourris qui fouttent la chiasse.
leurs conserve au goût de ferraille.
leur sucrerie qui me gonflent de 15 kilos...
et me font perdre mes dents.
Les services sociaux me disent que c'est l'âge...
moi je sais que c'est la société qui me fait crever.
Eux partent tous les mois en vacances...
moi, çà fait 8 années que je n'ai pas quitté mon village.
Encore récemment, j'ai entendu sur TF1 la fameuse phrase de mon cul "le bonheur est dans le pré"... eh bien qu'ils y viennent dans nos prés ceux là qui se payent des restos à mille balles.
Qu'ils viennent partager ma vie... mes journées sans sorties... mes années sans avenir...
Vous les riches... votre monde est trop gras d'artifices que vous ne sauriez partager.
Vous les pauvres... n'imaginez vous pas que vous avez les mêmes droits que les autres hommes qui s'empiffrent de nos différences, qui se goiffrent de ce que nous n'avons pas ou de ce qu'ils nous ont pris.
Nous sommes la banlieue des banlieues.
Plus loin que la crasse des cités, il y a la gadoue des campagnes.
Salut à toi le carrièriste politique qui t'appuies sur ma misère pour vanter tes mérites à tout changer peut-être en sachant que tu ne le feras jamais. Tu nous assommes d'illusions parce qu'il y en a encore qui croient en toi.
Ouvrir les yeux... ouvrez-vos yeux,
ouvres tes yeux, si tu me lis.
Il n'y a que la justice équitable qui serait acceptable,
tout autre justice mérite la révolte.
OGM à en crever.
demain, peut-être,
je ne serais plus seul...
qui sera là, demain ?
oh ! toi qui dors...